Dans la Yougoslavie titiste, la fin des années soixante marque une rupture par rapport à la période précédente : sous le vernis du mot d'ordre « Fraternité et Unité », réapparaissent progressivement les conflits identitaires. Confronté à la contradiction entre l'idéal communiste centralisateur et la résurgence des nationalismes locaux, Tito croit pouvoir canaliser le renouveau islamiste en créant une nationalité « Musulmane » en Bosnie-Herzégovine. Mais il échoue au Kosovo, où l'ethnie albanaise déclenche de violentes émeutes dès 1968, et en Croatie, où les tendances séparatistes éclatent avec le « Printemps de Zagreb » de 1971, provoquant une purge sévère dans tous les milieux.
Par-delà ces péripéties, l'auteur recherche les causes profondes, démographiques, économiques et culturelles de ces différents conflits.
Collection : Textes, documents, études sur le monde byzantin, néohellénique et balkanique